Poème 'De quel soleil, Diane, empruntes-tu tes traits' de Etienne JODELLE dans 'Les Amours'

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De quel soleil, Diane, empruntes-tu tes traits

Etienne JODELLE
Recueil : "Les Amours"

De quel soleil, Diane, empruntes-tu tes traits,
La flamme, la clarté de ta face divine ?
Le haut Amour, grand feu du monde où il domine,
Luit sur toi, puis sur nous luire ainsi tu te fais.

Pour toi les beaux pensers, les paroles, les faits
Il crée en nous par toi, ni jamais trop voisine
Ne voile son beau feu, qui sans fin enlumine
Nos coeurs, faisant passer par tes yeux ses beaux rais.

Sans cesse il te fait donc autour de lui tourner,
Pour oblique te luire, et t’armer et t’orner,
Changeant ses rais en traits, pour meurtrir ce qui t’aime :

Tu fais prendre sans prendre en toi son âpre ardeur
Avec l’ardeur aussi j’en prends l’âpre froideur,
Car l’une vient de lui, l’autre vient de toi-même.

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Commentaires

  1. Je relis tous mes vers. Ils me viennent de toi.
    Ces trois ans d'illusion , ce n'est pont là le pire...
    Mais avant ce temps-là, j'étais un triste sire
    N'ayant jamais reçu leçons d'amour courtois.

    Je relis tous mes vers. Je ne sais si c'est moi
    Qui ai construit ce flot de texte qui soupire...
    Est-ce moi, cet auteur qui brûle et qui transpire
    Comme avaient transpiré les bardes d'autrefois ?

    Enivré de sonnets dans cette vaste plaine
    Où j'attends de mon train la silencieuse haleine,
    De ce duo de vers, toujours inassouvi,

    Je n'ai point aujourd'hui ressenti de fatigue
    En déposant ici ma parole prodigue
    Que déchiffre à présent un lecteur assoupi.

  2. L'écrit le plus charmant n'est pas toujours lisible,
    L'essentiel a pour lot de rester invisible.
    Un filigrane est là, personne ne l'a lu_________Cochonfucius sur la toile.

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Etienne JODELLE

Portait de Etienne JODELLE

Étienne Jodelle, né en 1532 à Paris où il est mort en juillet 1573, est un poète et dramaturge français. Membre de la Pléiade, il s’efforça d’en appliquer les principes à l’art théâtral. Il fut le premier à utiliser l’alexandrin dans la tragédie. Il apparaît comme un précurseur de la tragédie à... [Lire la suite]

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