Poème 'L’inuktitut' de Claudel

L’inuktitut

Claudel

Dans la forêt boréale du Grand Nord,
Deux femmes inuites chantent la mort.

La lune illumine l’aubade funeste
Dans le froid glacé d’Ungava qui moleste.

Bras sous bras et nez à nez, yeux dans les yeux,
Leur chant de gorge s’envole vers les cieux.

La froidure de leur duo monotone
Annonce tristement la fin de l’automne.

L’enfant mort sur une peau de caribou
Va bientôt rejoindre le Grand Manitou.

Entends le loup hurler une mélopée !
Vois l’aigle d’or survoler la canopée !

L’esprit de l’enfant, tel un oiseau volant,
Niche avec le blanchon, le renne et l’ours blanc.

Le chant s’amplifie dans l’igloo que nous sommes
Invoquant Dieu à la manière des hommes.

Inuktitut : langue eskimo-aléoute des Inuits.

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