Chanson (5)
Sa grandeur éblouit l’histoire.
Quinze ans, il fut
Le dieu que traînait la victoire
Sur un affût ;L’Europe sous la loi guerrière
Se débattit. -
Toi, son singe, marche derrière,
Petit, petit.Napoléon dans la bataille,
Grave et serein,
Guidait à travers la mitraille
L’aigle d’airain.
Il entra sur le pont d’Arcole,
Il en sortit. -
Voici de l’or, viens, pille et vole,
Petit, petit.Berlin, Vienne, étaient ses maîtresses ;
Il les forçait,
Leste, et prenant les forteresses
Par le corset.Il triompha de cent bastilles
Qu’il investit. -
Voici pour toi, voici des filles,
Petit, petit.Il passait les monts et les plaines,
Tenant en main
La palme, la foudre, et les rênes
Du genre humain ;Il était ivre de sa gloire
Qui retentit. -
Voici du sang, accours, viens boire,
Petit, petit.Quand il tomba, lâchant le monde,
L’immense mer
Ouvrit à sa chute profonde
Son gouffre amer ;
Il y plongea, sinistre archange,
Et s’engloutit. -
Toi, tu te noieras dans la fange,
Petit, petit.
Jersey. Septembre 1853.
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Victor-Marie Hugo, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris, est un écrivain, dramaturge, poète, homme politique, académicien et intellectuel engagé français, considéré comme l’un des plus importants écrivains romantiques de langue française. Fils d’un général d’Empire souvent... [Lire la suite]
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