Poème 'Des fleurs fines et mousseuses comme l’écume' de Émile VERHAEREN dans 'Les Heures du Soir'

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Des fleurs fines et mousseuses comme l’écume

Émile VERHAEREN
Recueil : "Les Heures du Soir"

Des fleurs fines et mousseuses comme l’écume
Poussaient au bord de nos chemins
Le vent tombait et l’air semblait frôler tes mains
Et tes cheveux avec des plumes.

L’ombre était bienveillante à nos pas réunis
En leur marche, sous le feuillage ;
Une chanson d’enfant nous venait d’un village
Et remplissait tout l’infini.

Nos étangs s’étalaient dans leur splendeur d’automne
Sous la garde des longs roseaux
Et le beau front des bois reflétait dans les eaux
Sa haute et flexible couronne.

Et tous les deux, sachant que nos coeurs formulaient
Ensemble une même pensée,
Nous songions que c’était notre vie apaisée
Que ce beau soir nous dévoilait.

Une suprême fois, tu vis le ciel en fête
Se parer et nous dire adieu ;
Et longtemps et longtemps tu lui donnas tes yeux
Pleins jusqu’aux bords de tendresses muettes.

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Commentaires

  1. Mon esprit est flottant, comme la blanche écume
    Qui glisse sur les eaux sans suivre aucun chemin.
    Ma conscience ne sait ce que produit ma main
    Quand elle fait courir, sur le papier, ma plume.

    Mes souvenirs épars (ou, parfois, réunis)
    Font un bruit fort confus, murmure de feuillage.
    Mon rêve me conduit auprès de l'infini
    Ou bien le long des rues de mon petit village.

    Ce vieux corps, en son automne,
    Se souvient qu'il est roseau
    Dont nul ne fait de couronne,
    Sur le bord des noires eaux.

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