Poème 'Gout du Bec' de VVAL

Gout du Bec

VVAL

Petit port chinois ou je jouais enfant
Sur un ciel azuréen serein de fin d’été
les drapeaux multicolores flottent au vent.
Les rayons du soleil réchauffent la Bruyère
pendant que la marée recouvre les pavés
et envahie les pontons de bois fatigués,
recouverts et habillés de lichens orangés.
Les bateaux se frottent et grincent lentement,
au gré de la houle, leur envie de revoir l’océan.
Les berges sauvages sont devenues muettes.
Les épaves flamboyantes et démembrées
qui évoquaient les histoires de pèches passées
ont disparues, au ciel chantent les mouettes.
Apprivoisé, tout est presque aux normes.
On a préféré à la poésie du lieu, la forme.
Un parc ou s’alignent camping-cars ideux,
au loin les pâles éoliennes brassent de l’air
Décidément, ici, ce soir, je me sens vieux.

Goût du Bec - Épave sur berge - 1995 - Vval

Goût du Bec - Épave sur berge - 1995 - Vval

Poème préféré des membres

ATOS a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

Aucun commentaire

Rédiger un commentaire

VVAL

Image de VVAL

Nom : Vval - Bastillac

Prénom : victor

Naissance : non renseigné

Présentation : Mes lignes préférées: "les yeux seuls sont encore capables de pousser un cri." René CHAR, les feuillets d'hypnos, 104 - " Ah! Mille flammes, un feu, la lumière, Une...

Accéder à sa page de poésie

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS