Poème 'La Perdrix' de Anatole FRANCE dans 'Les Poèmes dorés'

La Perdrix

Anatole FRANCE
Recueil : "Les Poèmes dorés"

Hélas! celle qui, jeune en la belle saison,
Causa dans les blés verts une ardente querelle
Et suivit le vainqueur ensanglanté pour elle,
La compagne au bon cœur qui bâtit la maison

Et nourrit les petits aux jours de la moisson,
Vois : les chiens ont forcé sa retraite infidèle.
C’est en vain qu’elle fuit dans l’air à tire-d’aile,
Le plomb fait dans sa chair passer le grand frisson.

Son sang pur de couveuse à la chaleur divine
Sur son corps déchiré mouille sa plume fine.
Elle tournoie et tombe entre les joncs épais.

Dans les joncs, à l’abri de l’épagneul qui flaire,
Triste, s’enveloppant de silence et de paix,
Ayant fini d’aimer, elle meurt sans colère.

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

Aucun commentaire

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS