Poème 'L’amour sans trêve' de Antonin ARTAUD dans 'L'Ombilic des Limbes'

L’amour sans trêve

Antonin ARTAUD
Recueil : "L'Ombilic des Limbes"

Ce triangle d’eau qui a soif
cette route sans écriture
Madame, et le signe de vos mâtures
sur cette mer où je me noie

Les messages de vos cheveux
le coup de fusil de vos lèvres
cet orage qui m’enlève
dans le sillage de vos yeux.

Cette ombre enfin, sur le rivage
où la vie fait trêve, et le vent,
et l’horrible piétinement
de la foule sur mon passage.

Quand je lève les yeux vers vous
on dirait que le monde tremble,
et les feux de l’amour ressemblent
aux caresses de votre époux.

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Commentaires

  1. Je me suis montré tendre
    Avec une Cassandre,
    Et je me fis lâcher, tu t'en serais,
    vous m'entendez,
    *
    *
    Et je me fis lâcher, tu t'en serais douté.
    *
    *
    Cette dame assez noble,
    Avec sa grande robe,
    Je crois que c'est péché que de l'avoir,
    vous m'entendez,
    *
    *
    Je crois que c'est péché que de l'avoir quittée.

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Antonin ARTAUD

Portait de Antonin ARTAUD

Antonin Artaud, né Antoine Marie Joseph Paul Artaud, à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 4 septembre 1896 et mort à Ivry-sur-Seine le 4 mars 1948, est un poète, acteur et théoricien du théâtre français. Inventeur du concept du « théâtre de la cruauté » dans « Le Théâtre et son Double », Artaud aura... [Lire la suite]

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