Poème 'Les Récoltes' de Émile VERHAEREN dans 'Les Flamandes'

Les Récoltes

Émile VERHAEREN
Recueil : "Les Flamandes"

Sitôt que le soleil dans le matin luisait,
Comme un éclat vermeil sur un saphir immense,
Que dans l’air les oiseaux détaillaient leur romance,
Lu ferme tout entière au travail surgissait.

Un va-et-vient, mêlé d’appels hâtifs bruissait,
Et les bêtes de cour, en farfouille, en démence,
Courant, sautant, volant, mêlaient d’accoutumance,
Leurs cris et leur folie à ce bruit qui haussait.

Et dès l’aube, on partait ensemble au long des haies,
Sarcler des champs de lin, entourés de saulaies,
Couper, tasser, rentrer le foin par chariots.

Là-haut, chantaient pinsons, tarins et loriots,
Les plaines embaumaient au loin ; et gars et gouges
Tachaient les carrés verts de camisoles rouges.

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Commentaires

  1. Château du baron Patapon
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    Ce château magnifique au Ponant se dressait
    Comme une île enchantée sur une mer immense ;
    Ici des troubadours produisaient des romances,
    La garde débonnaire au créneau surgissait.

    Un vaillant cuisinier toujours se dépensait,
    Tisonnant ses fourneaux, comme en pleine démence;
    L’aide-cuistot buvait à son accoutumance,
    Tout en haut d’une tour, l’alchimiste pensait.

    Le bouffon, chaque jour, composait un poème,
    L’astronome parfois trouvait un théorème ;
    Un veux cartomancien consultait ses tarots.

    Le noble chambellan s’en allait au bistrot,
    Le maître des archers visait tout ce qui bouge,
    Le baron méditait sur un litre de rouge.

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