Poème 'À un aigle (d’après « L’Aigle » de Charles Gill)' de martineau

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À un aigle (d’après « L’Aigle » de Charles Gill)

martineau

En dépit de la cage où je t’avais jeté,
tu plongeais dans l’effroi nombre de sentinelles,
et sans que ma victoire eût vaincu ta fierté,
ton regard convoitait les sphères éternelles.

Je voulus mettre un terme à ta captivité,
car tes yeux, à la fin, n’avaient plus d’étincelles,
mais quand j’ouvris la porte à ton bec affûté
ton âme illumina le fond de tes prunelles.

Sans doute observas-tu que j’étais déganté
et que j’eusse péri sous tes serres cruelles.
Allais-tu me soumettre à ta férocité ?

Tu demeuras encore un instant arrêté,
avant de dégainer tes gigantesques ailes
et de reconquérir l’espace inhabité.

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martineau

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Nom : Martineau

Prénom : Philippe

Naissance : 08/04/1957

Présentation : Auteur de recueils (poésie, fable, aphorisme, etc...) au format électronique (PDF, EPUB et KINDLE), disponibles en ligne sur son site Web.

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