Dans la maison où notre amour a voulu naître
Dans la maison où notre amour a voulu naître,
Avec les meubles chers peuplant l’ombre et les coins,
Où nous vivons à deux, ayant pour seuls témoins
Les roses qui nous regardent par les fenêtres.Il est des jours choisis, d’un si doux réconfort,
Et des heures d’été, si belles de silence,
Que j’arrête parfois le temps qui se balance,
Dans l’horloge de chêne, avec son disque d’or.Alors l’heure, le jour, la nuit est si bien nôtre
Que le bonheur qui nous frôle n’entend plus rien,
Sinon les battements de ton coeur et du mien
Qu’une étreinte soudaine approche l’un de l’autre.
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Émile VERHAEREN
Émile Adolphe Gustave Verhaeren, né à Saint-Amand dans la province d’Anvers, Belgique, le 21 mai 1855 et mort à Rouen le 27 novembre 1916, est un poète belge flamand, d’expression française. Dans ses poèmes influencés par le symbolisme, où il pratique le vers libre, sa conscience sociale lui fait évoquer les grandes villes... [Lire la suite]
- J'ai cru à tout jamais notre joie engourdie
- S'il était vrai
- Si d'autres fleurs décorent la maison
- Le clair jardin c'est la santé
- Sois-nous propice et consolante encor...
- Les Meules qui Brûlent
- Les Vêpres
- Lorsque s'épand sur notre seuil la neige...
- Que nous sommes encor heureux et fiers de...
- Le Ramasseur d'Épaves
Les discours en écho, les gestes en accord,
La preuve que l'amour est toujours le plus fort,
Celui qui vous endort sur une même couche.
Seule une chose peut faire taire ce chant,
C'est l'instant où nos corps, enfin se rapprochant,
Se voient coeur contre coeur et bouche contre bouche.