Poème 'Le dernier des prétendants' de Zoe

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Le dernier des prétendants

Zoe

honte sur moi, ainsi s en vont les larmes
prises une a une dans les ramages de la Bien aimée
comme le printemps emportant avec lui
le vol de la fauvette pour les lointains !
je n’ai plus d’âme, honte sur moi !
tu m’as enlevée ce que j’avais de plus précieux
et mes pleurs reposent en paix dans le taj mahal de ton cœur
honte sur moi, tu m’as aliénée ce qui ne pouvait être aliéné
ma liberté mon cœur ma douleur même de vivre me sont ôtés
c’est ce vide au fond de moi , l’amour que tu m’as livré
qui emporte avec lui les pleurs et la tristesse
le royaume de ton cœur,
les courbes de ton corps,
la honte de ne pouvoir te regarder,
cette tristesse au fond de moi,
c’est ce que tu m’enlèves maintenant,
comme un luxe inouï dont tu serais la reine
affranchie de mon amour si monstrueux pour toi !
je t’aime, c’est vrai , d’un amour impur et inouï
et tu ne m offres que les pleurs et la honte de n’être que ce que je suis
le dernier des misérables
le dernier des prétendants
ivre de ton amour si pur et flamboyant
tu as bâti le tombeau
la maison de douleur pour moi
scellée de toute part
je suis enfermé en dedans de moi même
dans le royaume de ton cœur si lumineux
cette maison, c’est le taj mahal de mon amour pour toi

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