Poème 'Paysage' de parfaitoxymore

Paysage

parfaitoxymore

J’aime parcourir ton paysage
Des yeux des mains sentir respirer
Découvrir ses chemins, ses passages
Depuis le front jusqu’aux doigts de pieds

La contemplation de ton visage
De reine-lionne du crépuscule
Me dépose sur le rivage
D’une île où la raison s’annule

C’est l’ilot du mystère de la fièvre
Où pupilles opaque et noirs iris
Disputent superbement aux lèvres
La palme du plus haut délice

L’ombre de ta crinière sauvage
Cache ta nuque tendre où j’inspire
Les parfums chauds de nuit d’orage
Qui invitent à se dévêtir

En suivant la pente naturelle
De tes belles épaules rondes
Mes lèvres trouvent leur essentiel
Tandis que mes bras serrent un monde

Et j’admire à l’aval du dos lisse
Le vallon de tes reins, d’où naissent,
Comme d’une aube, les prémisses
Des doux monts de tes fesses

Puis galbe des jambes et creux de tes cuisses
Et partout ta peau, cette promesse,
Qui se moire d’ors qui frémissent
Sous la lampe satinant sa finesse

Ce territoire, qui éveille les vices,
Est celui, sauvage, d’une tigresse,
Dont les formes ondulantes glissent,
Se fluidifiant sous mes caresses.

Déjà je chéris tes seins parfaits
Dont l’auréole mate des mamelons
Rejoins l’incarnat mordoré
Dans une subtile gradation

Oh je veux parcourir ces collines
Dans mes mains les tenir encore
Toucher ces seins, cette poitrine
Comme on toucherait de l’or.

J’en aime le poids et la rondeur
Et gémis ce soir de ne sentir
Ni leur forme ni leur pesanteur
Je te veux mais ne puis que le dire.

Ton doux ventre n’offre nul obstacle
C’est une surface au grain huilé
Si ce n’est un bijou sur le réceptacle
De ton nombril ainsi orné

Ô l’écart de la délicatesse
Pulpée de tes lèvres où s’enfouissent
Ma langue ou ma queue qu’elles dressent
Et de ta fougue fauve, quand elles s’en saisissent ;

Et le contraste entre la petitesse
Du pays somptueux que finissent
Tes courbes, et sa foison de richesses,
Dont la perle est ton clitoris.

J’adore sa charmante émergence
Quand, à découvert et gonflé
Il s’érige avec insolence
Hors de son alcôve mouillée,

Moite, entrouverte et humide,
Temple charnel et fluviatile,
C’est ta belle chatte languide
Ourlée de ses lèvres ductiles.

Ton poids sacré est beau comme un ciel
Qui chante à la physique ses louanges,
Il s’unit à tes lignes matricielles
En accords où soufflent des chœurs d’anges

Ils forment ensemble une équation
Cosmique, une esthétique complexe
Qui me plonge en fascination
Dans des rêves d’œuvres et de sexe.

En épilogue je devrais flinguer ces mots
Qui plus sensible rendent ton absence
En cherchant à l’habiller du flot
De leur amère inconsistance.

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