Poème 'Refrain triste' de Georges RODENBACH dans 'La Jeunesse blanche'

Refrain triste

Georges RODENBACH
Recueil : "La Jeunesse blanche"

L’absence ni le temps ne sont quand on aime
MUSSET

L’absence ni le temps ! Et cependant c’était ?
Nous le sentions déjà ? c’était la fin du songe ;
Mais sans nous avouer que le beau vers mentait
Nous nous laissions charmer par cet heureux mensonge.

L’absence, mort vivante ! Oh ! la pire des morts !
Être mort l’un pour l’autre et vivre pour le monde !
La maison est en deuil, mais sourit au dehors
Par les yeux des carreaux que le soleil inonde.

Le temps ! le temps qui va toujours, jamais lassé !
Mais nous redresserions, vainqueur de toutes choses,
Notre amour survivant sur l’avenir glacé
Comme un lis immortel dans le décès des roses !

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

Aucun commentaire

Rédiger un commentaire

Georges RODENBACH

Portait de Georges RODENBACH

Georges Rodenbach (né le 16 juillet 1855 à Tournai et mort le 25 décembre 1898 à Paris) était un poète symboliste et un romancier belge de la fin du XIXe siècle. Issu d’une famille bourgeoise d’origine allemande – son père, fonctionnaire au ministère de l’Intérieur, est vérificateur des poids et mesures ;... [Lire la suite]

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS