Poème 'Vers l’Orient' de ibn-nanard

Vers l’Orient

ibn-nanard

Aurore a revêtu son aube de rosée
Ale sommeille encore dans ses noirs crépuscules
Une douce brume berce notre envolée
Des collines de sable à nos paupières ondulent.

Les dieux nous font escorte aux pierres nébuleuses
D’Apamée la secrète; la citadelle veille
Sur les millénaires envolés, ténébreuse,
Nos pas divaguent sur les sentiers de corneilles.

Nos culs posés sur le roc, le vin du Liban,
Deux petits chats espiègles en quête de miettes,
Nous fîmes un festin digne de Chanaan
Sous un ciel de laitance, à la bonne franquette.

Qalaat el-Moudiq, une fée rouge rose
Nous jette un sortilège aux charmes planétaires.
Puis la route du Ghab jusqu’aux pierres calcaires
Du Djébel Zawiyé, aux beautés amauroses.

La ville s’est pendue dessous les oliviers,
Al-Barah, ville morte, et nos pas dans la glaise
Se perdent aux frontons d’églises mausolées,
Ruines grises qu’un soleil vespéral apaise.

Et la nuit nous surprend vers la ville éminence
Aux souks envoûtés, halte des commerçantes
Caravanes de soies, de l’Inde et de Byzance.
Épices et savons, fragrances entêtantes.

L’Euphrate nous fait signe comme une espérance,
Fleuve légendaire dompté par les humains,
Ses berges ondoyantes appellent nos errances
Sur des chemins de terre, ocres, verts, incertains.

Je sais tous les éden et les eldorado
Un beau soleil d’orage engendre l’arc-en-ciel
Les collines alentour s’étagent crescendo
Le fleuve d’Arménie baigne un pays de miel

Un paysage d’eau doucement nous éveille.
Sur la terre safran où des bédouins s’affairent
Paissent de grands troupeaux que des enfants surveillent
Ô Euphrate, ô langueur, préserve tes mystères!

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Nom : de Monès

Prénom : Bernard

Naissance : 28/11/1945

Présentation : 66 ans, à la retraite, vivant à Damas en Syrie, pratique la lecture-écriture, c'est à dire que je ne lis pas sans écrire, et qu'avec tous mes cahiers remplis j'arrive à écrire moi-même. Je...

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