Poème 'A l’hirondelle' de André CHÉNIER dans 'Poésies Antiques'

A l’hirondelle

André CHÉNIER
Recueil : "Poésies Antiques"

Fille de Pandion, ô jeune Athénienne,
La cigale est ta proie, hirondelle inhumaine,
Et nourrit tes petits qui, débiles encor,
Nus, tremblants, dans les airs n’osent prendre l’essor.
Tu voles ; comme toi la cigale a des ailes.
Tu chantes ; elle chante. A vos chansons fidèles
Le moissonneur s’égaye, et l’automne orageux
En des climats lointains vous chasse toutes deux.
Oses-tu donc porter, dans ta cruelle joie,
A ton nid sans pitié cette innocente proie ?
Et faut-il voir périr un chanteur sans appui
Sous la morsure, hélas ! d’un chanteur comme lui !

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Commentaires

  1. Oui, tu étais poète, infortuné Chénier ;
    Poète, également, le trop dur Robespierre.
    André, ton coeur était rêveur et printanier,
    Celui du dictateur était un bloc de pierre.

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