Poème 'Hercule' de André CHÉNIER dans 'Poésies Antiques'

Hercule

André CHÉNIER
Recueil : "Poésies Antiques"

Oeta, mont ennobli par cette nuit ardente,
Quand l’infidèle époux d’une épouse imprudente
Reçut de son amour un présent trop jaloux,
Victime du centaure immolé par ses coups.
Il brise tes forêts : ta cime épaisse et sombre
En un bûcher immense amoncelle sans nombre
Les sapins résineux que son bras a ployés.
Il y porte la flamme ; il monte, sous ses pieds
Étend du vieux lion la dépouille héroïque,
Et l’oeil au ciel, la main sur la massue antique
Attend sa récompense et l’heure d’être un dieu.
Le vent souffle et mugit. Le bûcher tout en feu
Brille autour du héros, et la flamme rapide
Porte aux palais divins l’âme du grand Alcide !

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Commentaires

  1. Sa vie n'ayant été ni folle ni ardente,
    Un veux barde s'en va, d'une allure prudente,
    Par les chemins obscurs qui furent ceux des loups
    (Mais il n'en reste plus, ou alors, pas beaucoup).
    Soudain, au beau milieu d'une clairière sombre,
    Des cendres, des charbons étalés en grand nombre...
    Les averses d'été ne les ont pas noyés,
    Il les trouve brûlants, en les frôlant du pied.
    Il s'attarde un instant dans ce lieu fatidique,
    Cherchant à deviner de qui la fin tragique
    S'est accomplie ainsi, en cet étrange lieu.
    Sur ce mort inconnu, il chante des mots pieux,
    Puis reprend son chemin. Son pas n'est point rapide,
    Il songe aux monuments perdus de l'Atlantide.

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