Poème 'Médée' de André CHÉNIER dans 'Poésies Antiques'

Médée

André CHÉNIER
Recueil : "Poésies Antiques"

Au sang de ses enfants, de vengeance égarée,
Une mère plongea sa main dénaturée ;
Et l’amour, l’amour seul avait conduit sa main.
Mère, tu fus impie, et l’amour inhumain.
Mère ! amour ! qui des deux eut plus de barbarie ?
L’amour fut inhumain ; mère, tu fus impie.

Plût aux dieux que la Thrace aux rameurs de
Jason Eût fermé le Bosphore, orageuse prison ;
Que, Minerve abjurant leur fatale entreprise,
Pélion n’eût jamais, au bord du bel Amphryse,
Vu le chêne, le pin, ses plus antiques fils,
Former, lancer aux flots sous la main de Tiphys,
Ce navire animé, fier conquérant du Phase,
Qui sut ravir aux bois du menaçant Caucase
L’or du bélier divin, présent de Néphélé,
Téméraire nageur qui fit périr Hellé !

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Commentaires

  1. Aigle de Pessac
    ---------

    En ce lieu sont gens téméraires,
    Je tâche de les imiter ;
    Mais ils sont bien trop agités,
    Je veux être calme, au contraire.

    Je suis un aigle solitaire,
    Les dieux me sont apparentés :
    Je le dis, non pour me vanter,
    Mais pou garder les pieds sur terre.

    Je bavarde, et le temps s’enfuit,
    Je vais m’abriter, pour la nuit,
    Tout au fond d’une vieille grange.

    Une étoile s’allume aux cieux ;
    Un grand calme règne en ces lieux
    Où, depuis mille ans, rien ne change.

  2. pouvez-vous m'aider Médée ?
    et toi Chénier
    Nié
    Chez
    Toi

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