Poème 'Absence' de YassineLePoete

Absence

YassineLePoete

Douleur de l’absence, abyssales moments,
Seul, la Nuit, si noire, t’enfonce dans le tourment.
Inutile de nier, si glauque est l’instant: tu te sens effondré
Comme d’un coup de vent, la brume t’enveloppe,
D’attendre d’expier, tu cries ton désespoir,
Un signe, un son, non, c’est juste le silence,
Ni même son écho, la nuit étend son voile,
A regarder le ciel qui, déserté d’étoiles, lance
Des éclairs de feu…Et le tonnerre gronde.
C’est là l’heure crucial, malgré la pluie battante,
Il l’attend, là c’est sur, elle devrait venir,
Il tremblote, frémis, s’engonce et se couvre,
Et le tonnerre fou fait trembler, il gronde,
Le destin lui a dit, il n’en démord pas,
C’est en la lune absence, la noire obscurité,
Qu’elle viendra le rejoindre, c’est ainsi décidé!
Défi aux ombres de la nuit qui font des bruits étranges,
Les arbres squelettiques, ont des bras de sorciers
Et le bosquet feuillu, qui bruisse sous le vent,
Soudain les volets claquent, dans un bruit sec et sourds,
Il attend apeuré (fini les beaux discours)
Son chemin est brulant, comme sur la braise,
Pourtant c’est la gadoue, on dirait de la glaise,
Deux heures du matin, il tremblote, soupire,
Quand il entend au loin, comme un éclat de rire,
I l est tétanisé, oui, là, il craint le pire,
Rôdeurs, ou des brigands, mais devrait-il fuir?
La punition divine lui serait implacable,
A l’écart des lois, innocent, puéril, de ses petits larcins,
Il vivote, survit, des vols à la roulotte,
Ou quelques portefeuilles, au sortir du métro,
Mais là c’est l’inédit, quand il a rêvé d’elle,
Il a cru au message, et là, se désespère,
Se lamente, maudit, ces appels mystiques,
C’est le pire des maux, cette torture doucement,
Émancipe ses maux, alors il s’exonère,
De vivre ces demain qu’il cultive en jachère,
Il a senti un souffle, une chaleur intense,
Et sa gorge nouée l’oblige à se taire,
Il se sent prisonnier, et il ne peut rien faire:
Il est tétanisé, c’est la voix de l’enfer,
Doucement susurré, murmure d’un je t’aime,
Quand il se fut tourné, et la figure blême,
Il aperçut son ombre, courir à travers champ,
Subsistait son parfum, au léger gout de poire,
Un peu acidulé, qui diffusait la vie, et il dut s’assoir,
La tête entre les mains, et soudain se levant,
Ce malgré la tempête, la brume et le vent
Il hurla son bonheur, aux quatre directions, fou,
Fou de cette lumière, à son cœur renaissant,
Sur de lendemains, d’espoirs, maintenant,
Il prit son fusil, relique à deux coups,
Et de justes deux balles, il visa le cou!

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