Poème 'Connaissance de l’ivresse' de Odilon-Jean PÉRIER dans 'Notre mère la ville'

Connaissance de l’ivresse

Odilon-Jean PÉRIER
Recueil : "Notre mère la ville"

Ô douleur chevelue adossée au comptoir
Du vieux cabaret où je fume
Belle dame dorée emprisonnant le soir
Dans cette lyre qui s’allume

Dans la flûte de Pan que forment rayonnantes
Les limonades, les liqueurs,
A l’aimable madère et aux honteuses menthes
Vos yeux empruntent des couleurs.

Madame ma douleur d’alcool auréolée
Lève de paresseuses mains
Reverrons-nous enfin ce corps dans la fumée ?

- Cependant qu’aux lueurs du vin
Une Muse déjà mortellement blessée
S’enivre et hurle comme un chien.

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Commentaires

  1. Antique Taverne
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    Saveur des brèves de comptoir,
    Clarté du trottoir où l'on fume :
    Il y fait bon vivre le soir,
    Quand la joie commune s'allume.

    La tavernière est rayonnante,
    Le cuisinier, un brin moqueur,
    Raconte des choses charmantes
    Que, d'ailleurs, nous savons par coeur.

    La terrasse est auréolée,
    Non pas de lys ou de jasmin,
    Mais d'un nuage de fumée.

    La muse rit et prend du vin
    (Pas beaucoup, deux ou trois gorgées) ;
    Les soucis ? On verra, demain...

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