Poème 'Corbeau' de martineau

Corbeau

martineau

Né du mur de ma chambre, un corbeau se tient coi,
sur la haute étagère, entre mes livres lus ;
et quoi que je demande, il oppose à ma voix
le silence éternel de ceux qui ne sont plus.

Et bien que l’heure avance il reste sans bouger,
à côté de l’horloge où le temps est moulu ;
et quoique toujours là il demeure étranger,
comme le dieu d’antan auquel on ne croit plus.

Mais quand je rêve assez pour quitter ce décor
et que je la revois, aussi blême qu’élue,
qui ôte son linceul et me désire encore,
le corbeau me réveille en disant : « Jamais plus. »

J’ouvre alors les volets et lui montre les cieux
où la brise l’attend et l’aube le salue,
mais il ne bouge pas et referme les yeux,
préférant à la vie le monde des reclus.

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

Aucun commentaire

Rédiger un commentaire

martineau

Image de martineau

Nom : Martineau

Prénom : Philippe

Naissance : 08/04/1957

Présentation : Auteur de recueils (poésie, fable, aphorisme, etc...) au format électronique (PDF, EPUB et KINDLE), disponibles en ligne sur son site Web.

Accéder à sa page de poésie

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS