Poème '04 – L’Empire d’Assyrie est tout réduit en cendre… [XXXI à XL]' de Pierre MATTHIEU dans 'Tablettes de la Vie et de la Mort - Première partie'

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04 – L’Empire d’Assyrie est tout réduit en cendre… [XXXI à XL]

Pierre MATTHIEU
Recueil : "Tablettes de la Vie et de la Mort - Première partie"

XXXI.

L’Empire d’Assyrie est tout réduit en cendre,
Par les Grecs sont vaincus le Perse et le Médois :
Quatre Rois sont sortis du Sceptre d’Alexandre,
Et leur couronne enfin fuit de Rome les Lois

XXXII.

Où sont ces Empereurs, ces foudres de la guerre,
Qui des lauriers du monde environnoient leurs fronts,
Toute la terre étoit autrefois de leur terre ;
Et tout ce grand Empire est réduit en sept Monts.

XXXIII.

Où sont tant de Cités si grandes et si fortes,
Ninive dont les murs avaient quinze cents tours :
La grande Babylone, et Thèbes à cent portes,
Carthage de Dido la gloire et les amours.

XXXIV.

Tous ces grands bâtiments et ces châteaux superbes,
Qui sembloient menacer d’escalader les Cieux,
Ont fait place aux forêts, aux buissons et au herbes,
Le temps en a changé les noms comme les lieux.

XXXV.

Veux-tu voir des grands Rois jusqu’où va la ruine,
Vois comme dedans l’or ils boivent le poison :
Vois Prolomée en croix, Boleslas en cuisine,
En cage Bajazeth, et Richard en prison.

XXXVI.

Vois ce Prince écorché du grand Caire la porte,
Vois Sapor sous les pieds du vainqueur étendu,
Vois Denis qui pour Sceptre un fouet de Pédant porte,
Vois nôtre Chilpéric comme un Moine tondu.

XXXVII.

Vois Gordian qui prend à sa propre ceinture,
Phoras estropié de jambes et de bras,
Diomede qui sert aux chevaux de pâture,
Aux dogues Lycaon, et Popiel aux rats.

XXXVIII.

Vois de foudre accablé l’orgueilleux Salmonée,
Le Roi Theodoric de frayeur éperdu.
D’un furieux cheval Brunechil est traînée,
Et par des chaînons d’or Longuemare pendu.

XXXIX.

Vois Attale qui n’a pour sa Cour qu’une forge,
Vois Phalaris brûlant, de Perille au taureau,
Vois les loups assaillir Membrique par la gorge,
Vois Cambise qui meurt de son propre couteau.

XL.

Qui n’aura de l’effroi aux frayeurs de la France,
Voyant comme la mort attaque deux Henris ?
Le père dans Paris meurt d’un éclat de lance,
Et un couteau tua le fils devant Paris.

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