Poème 'La Colombe et la Fourmi' de Jean de LA FONTAINE dans 'Les Fables'

La Colombe et la Fourmi

Jean de LA FONTAINE
Recueil : "Les Fables"

Le long d’un clair ruisseau buvait une Colombe,
Quand sur l’eau se penchant une Fourmi y tombe.
Et dans cet océan l’on eût vu la Fourmi
S’efforcer, mais en vain, de regagner la rive.
La Colombe aussitôt usa de charité :
Un brin d’herbe dans l’eau par elle étant jeté,
Ce fut un promontoire où la Fourmi arrive.
Elle se sauve ; et là-dessus
Passe un certain Croquant qui marchait les pieds nus.
Ce Croquant, par hasard, avait une arbalète.
Dès qu’il voit l’Oiseau de Vénus
Il le croit en son pot, et déjà lui fait fête.
Tandis qu’à le tuer mon Villageois s’apprête,
La Fourmi le pique au talon.
Le Vilain retourne la tête :
La Colombe l’entend, part, et tire de long.
Le soupé du Croquant avec elle s’envole :
Point de Pigeon pour une obole.

Poème préféré des membres

Maninred a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

  1. (...)
    Heureuse la fourmi posée sur la brindille
    Naviguant au ruisseau, sur qui le soleil brille :
    Elle a foi dans son sort et dans notre univers.

  2. Dans la vie, un bien fait n'est jamais perdu.
    la Republique Centrafricaine remercie infinement la Fontaine pour ses sages fables.

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS