Poème 'La Mer' de Amable TASTU dans 'Poésies'

La Mer

Amable TASTU
Recueil : "Poésies"

Imitation de Thomas Moore

Come o’er the sea
Maiden ! with me…

Viens ! ô viens avec moi sur la mer azurée ;
Qu’aux vents capricieux ma barque soit livrée.
Tu seras ma compagne, alors que le soleil
Colore l’Océan de son éclat vermeil,
Ou lorsque, s’échappant de la nue orageuse,
La neige au sein des flots tombe silencieuse.
Que nous font des saisons les changemens divers !
La flamme qui nous luit ne connaît point d’hivers.

Ah ! qu’importe le sort si ta main caressante
S’appuie au gouvernail de ma nef inconstante !
Si nous sommes unis, si l’amour suit nos pas,
La vie est prés de toi, la mort où tu n’es pas.
Viens ! ô viens avec moi sur la mer azurée ;
Qu’aux vents capricieux ma barque soit livrée,
Oublions des saisons les changemens divers :
La flamme qui nous luit ne connaît point d’hivers.

Crois-moi, fuyons la terre et ses brillantes chaînes,
L’Océan fût créé pour les âmes hautaines ;
Confions-nous sans crainte à son sein indompté,
Refuge de l’amour et de la liberté.
Là, point d’œil curieux, point de langues traîtresses
N’oseront épier ou blâmer nos caresses :
Nous n’aurons pour témoin qu’un ciel propice et doux
Qui semble s’abaisser entre le monde et nous.

Viens ! ô viens avec moi sur la mer azurée,
Qu’aux vents capricieux ma barque soit livrée ;
Oublions des saisons les changemens divers :
La flamme qui nous luit ne connaît point d’hivers.

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Commentaires

  1. Nef en mer inconnue
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    Presque tout l’équipage a quitté le navire,
    Eux qui furent pourtant des marins vertueux ;
    Le projet du skippeur leur semblait tortueux,
    Qui leur avait promis le meilleur et le pire.
     
    Le jour de leur départ, il ne sut quoi leur dire,
    Il leur fit ses adieux, cet homme affectueux ;
    Puis se replongea dans ses rêves fastueux,
    Cherchant à devenir un bâtisseur d’empire.

    Ce métier, tu le sais, comporte des dangers,
    Depuis l’Antiquité cela n’a pas changé ;
    N’affronte pas les flots, si cela t’intimide.

    Le Nouveau Monde fut trop loin pour les Gaulois,
    Ils trouvaient que la mer est sans règle et sans loi ;
    Maître Obélix disait qu’elle était trop humide.

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