L’azur d’un soir gris…
Cécile SAUVAGE
Recueil : "Fumées"
L’azur d’un soir gris.
Un vague arc-en-ciel s’allonge et verdit
Sur la côte obscure ;
Sa courbe légère et rose grandit
De plus en plus pure.
À l’endroit où l’arc suave incliné
Rejoint la colline,
Les arbres d’hiver prennent sa clarté,
Dans leurs branches fines.1910
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Cécile SAUVAGE
Cécile Sauvage, « poétesse de la maternité » née à La Roche-sur-Yon (1883-1927), est un écrivain français, épouse de Pierre Messiaen et mère d’Alain et d’Olivier Messiaen qu’elle éleva, selon ce dernier, dans un « univers féerique ». Elle vécut la majeure partie de sa vie à Saint-Étienne. De 1888 à 1907,... [Lire la suite]
- Que ton fruit de sang qui loge en mon sein...
- Ils vivent, Dieu, ils respirent...
- Regarde sous ces rameaux...
- Je t'apporte ce soir ma natte plus lustrée...
- Laisse couler mes pleurs tendres sur ton...
- Voilà que je me sens plus proche encor des...
- Que je repose en toi, mon beau logis...
- C'est lorsque l'abeille...
- Jusqu'au ciel d'azur gris le pré léger...
- Peut-être serai-je plus gaie...
- Un oiseau chante comme une eau... (8)
- Dans l'herbe trottine un chien... (3)
- La lune pâle, rêveuse... (2)
- J'ai vu ce matin la lune... (2)
- La ville sous la fumée... (2)
- Je ne veux qu'un rêve... (2)
- Je t'ai écrit au clair de lune ... (2)
- Le bonheur est mélancolique... (2)
- Ô Beauté nue... (2)
- Souvent le coeur qu'on croyait mort... (2)
Errance
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Sur son âne gris,
Le barde parcourt un pré qui verdit.
Sa vie est obscure,
Mais il n'en a cure :
Ne redoutant point l'ombre qui grandit,
Il laisse les jours ainsi dériver ;
Son âne chemine
Et n'est point pressé, vraiment, d'arriver,
Mâchant l'herbe fine.