Poème 'Ma nouvelle Canaan' de leutcha

Une joie de premières pluies
batifolait dans mes veines
et ne cessait d’embaumer mon cœur
je gambadais dans un azur de roses et de lilas
mes rêves savouraient les rayons de sa beauté
mon sang tout mon sang montait et descendait
comme une odeur de parfum
dans un univers de fête de noël
de musiques enchantées et de matins ensoleillés
mon cœur en fête et assis au paradis
lâcha soudain une fausse note
va-t-elle venir au rendez-vous

Son portable tintait mais gardait ses lèvres muettes
une colère invincible tourmentait mes nerfs
va-t-elle venir au rendez-vous
mon paradis – nid de cauchemars
s’écroulait en pans successifs
ah ! ses yeux de diamant
ses yeux de diamant dans mes yeux
avaient jeté une étincelle de sincérité
va-t-elle venir au rendez-vous
l’heure fixée a coulé dans le néant

Amour ! amour ô cruel tyran
que de peines que de soucis
tu enfantes et nourris
dans nos humains paradis
mon sang tout mon sang galopait
dans une onde de cauchemars
mon corps tout mon corps
devint un buisson en transe
la lune sortit de derrière un nuage
et me salua de ses rayons moqueurs
mais l’espoir dressait sa demeure en mon cœur

Ma fête à moi se transforma en deuil
des larmes amères inondaient mon horizon
la femme ! la femme
venin de mille ennuis
abîme de vilains tours
ô dard des humains malheurs
jeune souris ! jeune souris
sinistre étoile
pourquoi as-tu brillé au firmament de ma vie
ma fête sombrait dans une mer de cauchemars
pauvre vie ! pauvre vie
comment la virer de mon univers

Je savourais l’enfer des cœurs en peine
quand soudain mon portable se mit à chanter
un morceau à la cigale emprunté
- c’est elle ! c’est elle
la rose incomparable aux yeux de diamant
qui a bouleversé un soir le cours de mon destin
ô ma nouvelle Canaan
source et baume de mes cauchemars