Poème 'Ma Sylphide' de leutcha

Ma Sylphide

leutcha

Une fée en mon cœur est entrée
et mon cœur a chanté
dansé
enflammé
chant d’un cœur en extase
au jardin de ma jeune fée
j’ai conduit mes désirs
et ses lèvres sur mes lèvres
m’ont ouvert les charmes de ses yeux
aux atroces chaînes
et ma chair esclave d’un désir
longtemps rêvé
fête les délices d’un hymen rompu
ô parfum de mon début d’automne
né pour mon âme damner
je suis aux fers pris de ma jeune beauté
et l’amour est dans mon cœur
un aimable calvaire
mais j’aime et je meurs d’aimer

Terre
tu peux arrêter de tourner
avec tes hivers de drogués
tes révoltes de banlieues
tes émeutes urbaines
tes étés de forêts brûlées
et de gosses tués par des voitures piégées
tes hivernages de cous coupés au rasoir
et de saisons de vies en deuil
tu peux soleil cesser de briller
avec tes mers
de pirates ou de paquebots coulés
tes militants de gauche ou de droite
qui se taillent la chair dans les townships
dans les universités ou dans les rues
avec tes mecs libres et indépendants
qui massacrent d’autres mecs
affamés d’indépendance et de liberté
tu peux soleil cesser de briller
ô toi qui grilles sans pitié
nos bœufs et nos chameaux
nos moutons et nos chèvres
nos éléphants et nos antilopes
nos forêts et nos savanes
terre
tu peux cesser de tourner
tu peux soleil cesser de briller
ma terre et mon soleil
c’est toi ô mon Amour

Une fée en mon cœur est entrée
et mon cœur a chanté
dansé
frétillant de plaisirs
au banquet rajeuni des ivresses

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