Poème 'Mon corps' de Odilon-Jean PÉRIER dans 'Notre mère la ville'

Mon corps

Odilon-Jean PÉRIER
Recueil : "Notre mère la ville"

Corps violent, redoutable, honteux,
Corps de poète habitué aux larmes,
Qui te secoue ainsi, qui te désarme ?
(Bruxelles dort orné de mille feux)

Dans le pays de la bonne souffrance
(Rappelle-toi cette maison des champs)
Archange infirme ivre de ton silence,
N’attendais-tu qu’un amour plus pressant ?

On connaît bien le gouffre où je me penche,
La Muse morte y couche entre ses dieux.

Regardez tous (c’est une page blanche)
Et enterrez les poètes chez eux.

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Commentaires

  1. Ambichien maigre
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    Je suis nourri d’indigentes pensées,
    Car il me vient moins d’une idée par jour ;
    Tu peux le voir, je ne pèse pas lourd,
    Ma pauvre vie n’est pas bien agencée.

    Que reste-t-il de ma fougue passée ?
    Je marche un peu, mais j’ai le souffle court ;
    On entend moins mon luth de troubadour,
    Puisque la muse en est presque lassée.

    C’est mon destin, donc je dois m’incliner,
    Tout ce qui vit finit par décliner ;
    De rien ne sert une parole amère.

    Je vais laisser mes jours s’effilocher,
    Je vois la fin doucement approcher ;
    Je le savais, que j’étais éphémère.

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