Poème 'Paume' de Rainer Maria RILKE dans 'Vergers'

Paume

Rainer Maria RILKE
Recueil : "Vergers"

Paume, doux lit froissé
où des étoiles dormantes
avaient laissé des plis
en se levant vers le ciel.

Est-ce que ce lit était tel
qu’elles se trouvent reposées,
claires et incandescentes,
parmi les astres amis
en leur élan éternel ?

Ô les deux lits de mes mains,
abandonnés et froids,
légers d’un absent poids
de ces astres d’airain.

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Commentaires

  1. Mains vides
    ---------------

    Je regarde mes mains vides
    Et quelques papiers froissés :
    Que m'a servi de penser
    À du trouble, à du limpide ?

    Mes mains, prenez du repos,
    Reste bien calme, ô ma tête,
    Ce n'est plus le temps des fêtes ;
    Faudra quitter le troupeau.

    Ô mes mains, prenez patience,
    Faudra veiller dans le froid ;
    Faudra supporter le poids
    De cette accablante science.

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