Poème 'Siècle de progrès' de leutcha

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Siècle de progrès

leutcha

En ce siècle de progrès et de barbaries
de famines et de matérialisme sauvage
parlant le langage du loup et de l’agneau
je quête encore un havre sans souci
où dorment pour toujours nos tragédies
et çà et là nos maîtres élus
vêtus de masques officiels
au nom de la panse ou d’une idéologie
pillent violent massacrent et bombardent
affament affligent déshonorent et triomphent
l’univers est plein des cris et du sang de mes frères
en ce siècle de progrès et de barbaries
où des jeunes en colère
désœuvrés blasés et désespérés
ivres d’îles où sourd du lait nouveau
descendent dans les rues
pour tout flanquer par terre
les obus et les chars
les écrasent comme des mouches
en ce siècle de progrès et de barbaries
nos frères élus
portés par les généraux et les caporaux
tripotent les voix des urnes
pour perpétuer leur règne de merde et de sang
ô siècle des gâchis et des barbaries
je me moque de tes grandioses gésines
vautrées dans la fange des fermes désespoirs
je serai la démence fraternelle
l’insurrection vorace
de tes déshonneurs démocratiques
ailleurs
bâtisseurs
de lugubres nouveautés
je larguerai la fureur
de mes journées sans pain
sur le luxe de vos pâles civilisations
ailleurs
je serai…

Hélas ! de longs siècles d’espoir
vont gémir davantage
fidèles aux régimes bénis
des moutons de Panurge
des idéologies ivres de pillages et de fraudes
naîtront qui vont encore séduire
la terre fêtera encore longtemps
ses galas de sang
en ce siècle de flibustiers et de boutiquiers
qui
qui
qui
qui placera
l’épée de son tranchant veto
dans la gueule des urnes peuplées de voix
enfermées dans nos cimetières
pour ramener le vrai soleil sur la terre
aux élections des siècles à venir
qui
qui
qui
qui reniera
les discours applaudis
soutenus par l’or et les canons
des grands et des puissants leaders
à genoux derrière la puissance des chars
et les doctrines avides de sang
qui aveuglent et étouffent
des brutales idéologies dominantes
oh ! pas encore de vrais leaders
pas encore de vraies armées
pour les batailles de l’avenir
en ce siècle de progrès et de barbaries
je sonderai mes nouvelles lumières
dans la mutinerie des Moïse de demain
je sonderai…
bigre ! que de drames
drames nés des folies nationalistes
des passions capitalistes
déliant leurs grands thèmes
réveillant en l’homme la bête
en avance sur le temps
aux rives de ma terre
drames des puissances sans foi ni loi
gérant avec des bombes et des boîtes de sardines
les pleurs et les cris
des peuples enchaînés par le chant des espoirs
réchauffés chaque année
ramenant sans cesse au fond des galères
les rêves de mes pauvres frères
avides de bâtir sans désunir
drames sur toutes les faces de ma terre
portés par l’humanisme triomphant
de Mammon et des caméléons
et la volonté libre de jouir
au sein des havres pervers
en ce siècle des fusées et des satellites
que de drames
que d’horreurs semant partout la mort
où fuir
où se cacher
où trouver un Nirvana sur terre

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