Sur un front de quinze ans…
Sur un front de quinze ans les cheveux blonds d’Aline,
Débordant le bandeau qui les voile à nos yeux,
Baignent des deux côtés ses sourcils gracieux :
Tel un double ruisseau descend de la colline.Et sa main, soutenant ce beau front qui s’incline,
Aime à jouer autour, et dans les flots soyeux
À noyer un doigt blanc, et l’ongle curieux
Rase en glissant les bords où leur cours se dessine.Mais, au sommet du front, où le flot séparé
Découle en deux ruisseaux et montre un lit nacré,
Là, je crois voir Amour voltiger sur la rive ;Nager la Volupté sur deux vagues d’azur ;
Ou sur un vert gazon, sur un sable d’or pur,
La Rêverie assise, aux yeux bleus et pensive.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Charles-Augustin SAINTE-BEUVE
Charles-Augustin Sainte-Beuve est un critique littéraire et écrivain français, né le 24 décembre 1804 à Boulogne-sur-Mer et mort le 13 octobre 1869 à Paris. Né à Moreuil le 6 novembre 1752, le père de l’auteur, Charles-François Sainte-Beuve, contrôleur principal des droits réunis et conseiller municipal à... [Lire la suite]
- Stances : Puisque, sourde à mon vœu, la...
- Pour un Ami
- À mon ami Émile Deschamps
- Un grand chemin ouvert, une banale route...
- À David, statuaire
- En ces heures souvent que le plaisir...
- À David, statuaire, sur une statue d'enfant
- Sur un front de quinze ans...
- Je ne suis pas de ceux pour qui les...
- À M. Auguste Le Prévost
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire