Poème 'Sur le retour d’Hélène à Paris' de Pierre de MARBEUF

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Sur le retour d’Hélène à Paris

Pierre de MARBEUF

L’Amour de mes pensers, comme de son pinceau,
Vous peint à mon esprit, si je clos ma paupière
Je vous vois en dormant, si je suis sans lumière,
Pour m’éclairer de nuit vous êtes mon flambeau.

Si je suis sur la terre, ou si je suis sur l’eau,
Vous me suivez sur terre, et dessus la rivière :
Car je vous vois toujours et devant et derrière,
La croupe du cheval, la poupe du bateau.

Encor que de mon corps le vôtre soit absent,
A mon esprit toujours votre corps est présent
Concevez-vous cela ma divine maîtresse.

Si pénétrer les corps par son agilité
Est la propre action de la divinité,
L’amour m’avait bien dit que vous étiez déesse.

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Commentaires

  1. pourquoi il n'y a pas de commentaire !!!!!!!!

  2. Sagesse d'un aubergiste
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    -- S'il vient un cavalier, j'apporterai un seau
    D'eau fraîche que j'aurai tirée de la rivière
    Pour sa fière monture ayant, de la poussière
    Des arides chemins, subi les durs assauts.

    -- Aubergiste, attention, des fous remplacent l'eau
    Du seau par des boissons plus fortes que la bière,
    Donnant à leur cheval de curieuses manières
    Et d'étranges façons d'avancer au galop.

    -- S'il passait par ici ce genre de client,
    J'aurais soin, ce jour-là, de me montrer liant ;
    J'aurais bien du plaisir à lui offrir un verre.

    -- C'est gentil de ta part de vouloir l'inviter,
    Mais il te répondra qu'il ne peut accepter :
    Sobriété en route est sa règle sévère.

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