Poème 'Tête pâle de ma Chimère' de Jules BARBEY D'AUREVILLY dans 'Poussières'

Tête pâle de ma Chimère

Jules BARBEY D'AUREVILLY
Recueil : "Poussières"

Tête pâle de ma Chimère
Dont j’ai, sans la comprendre, adoré la pâleur,
Tu joins donc maintenant à ce premier mystère,
Le mystère de ta rougeur !
Le vermillon soudain qui te prend au visage,
Quand, ce visage aimé, tu le tournes vers moi,
Est trop brûlant, trop noir, et roule trop d’orage,
Pour être de ton sang, ma Chimère au cœur froid.
Aussi bien le voyant, je me dis et je crois
Que c’est mon propre sang qui passe et monte en toi !


1886.

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

Aucun commentaire

Rédiger un commentaire

Jules BARBEY D'AUREVILLY

Portait de Jules BARBEY D'AUREVILLY

Jules Barbey d’Aurevilly, (Saint-Sauveur-le-Vicomte, en Normandie, 2 novembre 1808 – Paris, 23 avril 1889) est un écrivain français ; surnommé le « Connétable des lettres », il a contribué à animer la vie littéraire française de la seconde moitié du XIXe siècle. Il a été à la fois romancier, nouvelliste, poète, critique... [Lire la suite]

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS