Poème 'Tout dort' de leutcha

Tout dort

leutcha

Le Mayo(1) a tout avalé
ses kilomètres de vin rouge
les femmes les touristes et les enfants
ne s’enivrent plus de ses mélodies
dans son palais aux parterres
parés de marbres sombres
des plats de sable doré
sur sa table sont servis
les grandes et les petites ondées
cessé ont de leur rendre visite
ses voisins des belles années d’antan
debout sur ses deux rives
chauves et sans mains fleuries
sont à présent des squelettes
braisés par le foyer des nues
le firmament en colère
venait de lâcher ses flèches cruelles
le lit du Mayo est un bûcher
où sont dorés barbeaux et brochets
aussi loin que peut porter le regard
des êtres aux longues queues
aux longues cornes
aux longues trompes
et aux gros ou petits museaux
dorment dans un paradis
aux beautés sévèrement malmenées
la gent ailée et sa lyre plaintive
les hommes et leur famille
leurs maigres richesses sur la tête
ont voyagé vers un univers
aux jérémiades de la vie ouvert
tout dort ! c’est l’empire des morts

(1) Cours d’eau

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