Poème '21 – Quelle grandeur rend l’homme vénérable ?…' de Louise LABÉ dans 'Sonnets'

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21 – Quelle grandeur rend l’homme vénérable ?…

Louise LABÉ
Recueil : "Sonnets"

Quelle grandeur rend l’homme vénérable ?
Quelle grosseur ? quel poil ? quelle couleur ?
Qui est des yeux le plus emmielleur ?
Qui fait plus tôt une plaie incurable ?

Quel chant est plus à l’homme convenable ?
Qui plus pénètre en chantant sa douleur ?
Qui un doux luth fait encore meilleur ?
Quel naturel est le plus amiable ?

Je ne voudrais le dire assûrément,
Ayant Amour forcé mon jugement ;
Mais je sais bien, et de tant je m’assure,

Que tout le beau que l’on pourrait choisir,
Et que tout l’art qui aide la Nature,
Ne sauraient accroître mon désir.

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Commentaires

  1. Propos printaniers
    ---------------------

    -- Quel trait veux-tu, licorne vénérable ?
    Quelle grosseur ? Quel bois ? Quelle couleur ?
    Choisis la flèche, animal de valeur,
    Par où viendra ton amour incurable.

    -- Quel trait, dis-tu ? Nul ne m’est convenable !
    Je sais qu’amour est source de douleur,
    Je sais qu’on peut échapper au malheur
    En n’ayant point de compagnon d’étable.

    -- C’est une erreur, licorne, assurément,
    Contre l’amour de porter jugement :
    Il appartient aux lois de la Nature.

    -- Si j’existais, sans doute ce désir
    S’imposerait, ne me laissant choisir ;
    Il n’en est rien ! Je suis illusion pure.

  2. Chameau d’azur
    ---------------

    D’azur se montre un chameau vénérable,
    Ses deux parents eurent même couleur ;
    Garde ton cap, animal de valeur,
    Pour toi, le ciel n’est pas inexorable.

    Tous les chemins sont pour toi convenables ;
    Ton vaillant corps résiste à la douleur,
    Ton bel esprit évite le malheur,
    Car tu n’es point un animal d’étable.

    -- J’aime la vie, poète, assurément,
    Ta vive plume a fait bon jugement,
    Point n’ai sujet de blâmer la Nature.

    Mais en mon coeur, un reste de désir
    Parfois me fait contre raison choisir ;
    Mon âme craint de ne plus être pure.

  3. Deux valets
    -------

    Nous, serviteurs d’un maître vénérable,
    Nous sommes fiers d’arborer ses couleurs ;
    Et ce seigneur nous dit gens de valeur,
    Il a sur nous un avis favorable.

    Cela nous fait une vie convenable,
    Ici ne sont point d’hommes querelleurs ;
    Le temps s’écoule, à l’abri des malheurs,
    Jour après jour, entre gens raisonnables.

    Sur le blason ne sont point d’ornements,
    L’enlumineur l’a tracé sobrement ;
    Juste une nef à la fière mâture.

    De liberté n’avons aucun désir,
    Être valets, pour nous, c’est un plaisir ;
    La vie est belle, et pourvu que ça dure !

  4. comme dab ce genre de poemes sont incomprehensible.

  5. Franchement il y a pire c'est loin d'être le plus compliquer.

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Louise LABÉ

Portait de Louise LABÉ

Louise Labé née Louise Charly en 1524 à Lyon, décédée le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes, est une poétesse française. Surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance.
Elle était la femme de Perin, riche marchand de cordes, qui possédait plusieurs maisons à Lyon.... [Lire la suite]

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