Automne pluvieux, mélancolique automne
Automne pluvieux, mélancolique automne,
Remets cet ami dans mes bras !
Que m’importent ton eau, tes râles monotones,
Ton dépit, ton sombre embarras,Si, dédaignant soudain tes humides rafales,
Je retrouve le tiède été
Près d’un corps chaleureux, et que mon front s’installe
Dans la douceur de son côté !— Grâce d’un calme flot épandu dans une anse
Qui le limite et le détient!Partage, ô mon amour, le délassant silence
De mon être réduit au tien…
Poème préféré des membres
Nanouchkafab44, guillaumePrevel, Anne et Hamid54 ont ajouté ce poème parmi leurs favoris.
Commentaires
Rédiger un commentaire
Anna de NOAILLES
La comtesse Anna-Élisabeth de Noailles, née princesse Bibesco Bassaraba de Brancovan, est une poétesse et romancière française, d’origine roumaine, née à Paris le 15 novembre 1876 et morte à Paris le 30 avril 1933. Née à Paris, descendante des familles de boyards Bibescu et Craioveşti de Roumanie, elle est la fille du... [Lire la suite]
- Nous t'avons bien redouté
- Parce que dès l'enfance et d'instinct tu...
- Je voyais, aussi nettement
- Parfois on ne peut pas t'atteindre
- Quand un soudain sommeil a séparé de toi
- Nos maux nous ont tués; si nous vivons encor
- Si tu rencontrais par moment
- Tu es comme tu pouvais être
- Tout ce que nous aimons est déjà sous la...
- Je ne croyais pas trouver là
- La jeunesse (3)
- Tu as ta force, j'ai ma ruse (3)
- L'amour, vorace et triste, en son humble... (3)
- Le Cœur (2)
- Le Temps de vivre (2)
- Pourquoi ce besoin fort et triste (2)
- C'est l'hiver, le ciel semble un toit (2)
- Ce qu'on tolère mal dans un amour extrême (2)
- Je ne veux pas ta vérité (2)
- Ce n'est pas une tendre chose (2)
Planète Arc-en-ciel
-------------------------
Sur cet astre, toujours, il règne un temps d’automne,
Ses habitants sont lents, ils sont graves et doux ;
Sur leurs continents règne un maître aux cheveux roux,
Roi sans nul courtisan, monarque sans couronne.
Ils prisent les bienfaits de Flore et de Pomone,
Ainsi que de Bacchus, étant hommes de goût ;
La nuit, dans la forêt où chantent les hiboux,
Les meilleurs sont instruits par des muses friponnes.
Ils ne sont pas à plaindre, il ne leur manque rien,
Jamais ils ne voudraient devenir des Terriens ;
Ayant de meilleurs fruits, de meilleures bouteilles,
Aimant leur Créateur et son cousin Logos,
Étant même parfois favorisés d’Éros,
Ils s’endorment sans crainte, et sur leurs deux oreilles.