Poème 'Chant de Noël' de Marie NOËL dans 'Les Chansons et les Heures'

Idem !
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En cadeau les strophes qui manquent à ce poème :
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Mais quel est celui-ci qu'une main d'ombre accable,
Penché si lourdement sur l'ouvrage du feu ?
Son assiette froide est seule sur la table.
Est-ce un coupable ?... Un exilé ?... Voyons un peu,
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Bûche, qu'en penses-tu ? Sa femme est-elle morte ?
Ou plus morte que morte avec l'amour au vent ?
L'a-t-on trahi ? — Son frère ou son ami, n'importe —
Ses enfants, où sont-ils ?... Et sa belle ? Au couvent ?
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Il n'a ni compagnons, ni maîtresse, ni femme ;
Les enfants n'ont rien dérangé dans son souci ;
Il n'a parlé qu'aux seuls fantômes de son âme ;
C'est de courir après le vent qui l'a transi.
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Ah ! mauvais écolier qui te disais un conte
Au lieu d'apprendre enfin ta réelle leçon,
Faiseur de faux calculs qui n'eus jamais ton compte
De gouttes pour ta soif, de mots pour ta chanson,
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Noël ! Noël ! Entends-tu les cloches danseuses ?
L'homme n'est plus ce soir qu'un frêle nouveau-né
Qui s'éveille en sursaut et cherche ses berceuses,
Les nourrices d'amour qui l'ont abandonné.
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Qui m'aimera ? Qui m'aimera dans la nuit douce ?
Ah ! qui donc ? — les mamans, c'est si vite passé ! —
Puisque dans l'avenir désert où Dieu nous pousse
Le cœur qui m'abritait, nul ne l'a remplacé ?
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Noël ! Dans le vieux temps lointain mon cœur s'élance !
Et lente, grise, vague, avec cent yeux d'azur,
La Ronde du Passé tourne dans le silence.
Ses revenants doux et fanés longent le mur.
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C'est la maison, la salle et son foyer folâtre
Où le sabot naïf espérait dans un coin...
Et Jésus emplissant tous ses rêves dans l'âtre...
— Tous ses rêves !... Ô Dieu ! que ces heures sont loin !
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La femme aux genoux chauds, endormeuse de plaintes,
Qui vous berçait d'un chant toujours plus vague un peu ;
La femme aux doigts calmants qui venait sus aux craintes
Avec sa lampe et vous tendait les pieds au feu ;
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Celle qui dans ses mains serrait les mains peureuses
Et, défaisant d'à peine un souffle le réseau
Des cauchemars ourdis en mailles ténébreuses,
Secouait les démons accrochés au berceau...
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Où donc es-tu, pauvre vieille, ma seule Dame ?
Retrouve-moi ! Vois-tu pas au déclin du feu
Que j'ai besoin de tes secrets de bonne femme ?
Je rirais tant pour un polichinelle bleu !
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Vois-tu, depuis longtemps, j'ai bien eu du courage,
J'ai souffert sans mot dire : on se serait moqué.
J'ai fait mon œuvre auprès de ma douleur bien sage
Mais pour du bonheur vrai la force m'a manqué.
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Chante-moi la chanson où la mère est partie,
Où la marâtre reste avec l'enfant plaintif.
Chante, et tout doucement tiens ma tête blottie
À l'endroit que j'avais sur ton cœur fugitif.
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Emporte-moi dans la « chapelle blanche » à l'heure
Où tant bercé j'aurai des brumes en l'esprit.
Dis moi tout bas « Mon cher petit » pour que j'en pleure.
« Mon cher petit... Mon cher petit ... Mon cher petit... »
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Noël ! Les yeux du feu sont clos, la braise râle,
De la bûche qui meurt plus rien ne se défend.
Plus rien... tout tombe... Il reste un peu de cendre pâle...
De l'ombre... un peu de cendre... un long sanglot d'enfant.
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        Noël ! Noël !
        Des clochetons !
        Noël ! Noël !
        Tous les bourdons
    Sautent en choeur jusqu’à la lune,
        Noël ! Noël !
        Il neige doux,
        Noël ! Noël !
        Des anges flous,
    Emmitouflés, dans la nuit brune,
    Sonne, sonnez, sonne, allez donc,
    Mes belles cloches, dig, ding, dong !
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(cette dernière répète du premier mouvement)