Poème 'Musée de l’âme' de leutcha

Musée de l’âme

leutcha

Un jour j’ai visité le musée de l’Âme
et mon séjour dans ce nid de vices et de cris
ne m’a prêté que peines tourments et soucis
l’homme ici est un terrible loup
paré comme une matinée aux rayons étincelants
masquant l’empire des geysers de vampires
qui vous offre du pain en échange du sang
les mœurs ici – œuvres des chacals et des vautours
éclairent les destins de leurs furieuses lumières
pour tout cœur ici l’habileté est sagesse
l’ambition le paraître et le luxe
les merveilleux capitaux sont de tout apostolat
ici au chantier de son métier l’homme
tend les mains aux princes de l’Ombre
et ces méchants renards
allument dans les âmes la folie des passions
qui étouffent le Bien
et la jalousie allument ses bûchers
pour nuire aux fils et aux filles
fidèles à leur devoir
et aux candides attachés à l’esprit du mérite
ou de la justice
les suppôts ici des sectes maléfiques
enchaînent matin et soir les âmes candides et avides
de grimper les échelons de gagner des millions
dans des clans où le sang enrichit les carrières
les peaux de bananes les crocs-en-jambe
sont de pieuses amitiés offertes aux collègues
et maints collègues y tombent les quatre fers en l’air

Et les savants auteurs de ces coups bas et vaches
se réjouissent du malheur de leurs pauvres frères
quelquefois ici
le musée vous offre un morceau fort croustillant
servi par un Coordo et son fidèle Collabo
voici le Coordo
derrière son grand bureau
il aboie il aboie
assis à l’échafaud
le nom de son Collabo
qui rampe vers son fier bourreau
il est riche le Coordo
en multiple cartons -
un salaud
un vil carriériste
une vraie ordure
et son fidèle Collabo
en larmes et en besoins
il a tous les pouvoirs
le Coordo
et son Collabo tous les déboires
il a un visage de belles roses
le Coordo
et son Collabo
un crâne piqué de cheveux blancs
il a un tout petit niveau
le Coordo
et son Collabo de grands parchemins

À toutes les naissances de l’aurore
inscrites au tableau des devoirs
le Coordo
toujours en costume blanc
marche sur son Collabo
qui pousse de petits rires
épicés de merci patron
et quand le patron tourne le dos
il verse un torrent de larmes

Frère ! j’ai visité le musée de l’Âme
et consignés sur les registres
de cette accablante académie
sages
riches
ouvriers
commerçants
paysans
pauvres
magistrats
députés
docteurs
ingénieurs
enseignants
princes et leaders
s’engraissent dans la poubelle des œuvres de la chair

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

Aucun commentaire

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS