Poème 'Ô vous que je supplie' de charlentoine

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Ô vous que je supplie

charlentoine

En ce temps, j’arpentais mes doutes familiers,
Gravement, au travers de mes sombres collines,
Lorsqu’elle surgit là, opulente et féline,
Davantage que nue, au détour d’un hallier.

Nous nous sommes aimés – ou n’était-ce qu’un rêve -
Avec cet appétit des amants de hasard
Qui ne regardent plus ni autour, ni plus tard.
La Nature exultait !… Mais fourbissait son glaive :

Car à peine nos cris tutoyaient-ils les cieux,
Qu’elle disparaissait, en laissant au milieu

De mon torse un grand trou, comme une plaie humide,
A la place du cœur qu’elle avait emporté.
Ne sentez-vous point là, sous vos doigts, ce grand vide,
Ô vous que je supplie de me réconforter ?

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Commentaires

  1. C'est toujours comme ça ...
    "La Nature exultait !" et on passe sa vie à se désespérer.
    Merci de le dire si bien, si poétiquement.

    (Heureusement qu'il n'y a pas que l'épluchage des patates, hein ?)
    Amitiés

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