Portrait intérieur
Rainer Maria RILKE
Recueil : "Vergers"
Ce ne sont pas des souvenirs
qui, en moi, t’entretiennent ;
tu n’es pas non plus mienne
par la force d’un beau désir.Ce qui te rend présente,
c’est le détour ardent
qu’une tendresse lente
décrit dans mon propre sang.Je suis sans besoin
de te voir apparaître ;
il m’a suffi de naître
pour te perdre un peu moins.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Commentaires
Rédiger un commentaire
Rainer Maria RILKE
Rainer Maria Rilke (de son nom patronymique René Karl Wilhelm Johann Josef Maria Rilke) est un écrivain autrichien, né le 4 décembre 1875 à Prague, mort le 30 décembre 1926 à Montreux, en Suisse. Il vécut à Veyras de 1921 à sa mort. Il est surtout connu comme poète, bien qu’il ait également écrit un roman, « Les... [Lire la suite]
- Chemins qui ne mènent nulle part... (5)
- De ton rêve trop plein... (5)
- L'aurai-je exprimé, avant de m'en aller... (4)
- La biche (4)
- Vois-tu, là-haut, ces alpages des anges... (4)
- Après une journée de vent (3)
- Cette lumière peut-elle... (3)
- Eros (IV) (3)
- La fontaine (3)
- Lampe du soir, ma calme confidente... (3)
Inspiratrices
---------------
En rêve ou en souvenir
Quelques muses s'entretiennent
De leurs chansons, et des miennes,
Reflets de lointains désirs.
Si étrangement présentes,
Avec quel visage ardent !
J'entends leur parole lente
Et je sens tiédir mon sang.
Ai-je donc vraiment besoin
De les voir ainsi paraître ?
L'amour mort ne peut renaître,
Il s'exprime, néanmoins.