Pour Monseigneur le duc de Luynes. Apollon en Thessalie
Éloigné du céleste empire,
Et du siège de la clarté,
N’attendez point que je soupire;
Car les faveurs du Roi dont je suis arrêté,
Font que mon destin n’est pas pire,
Et que j’ai plus d’honneur et plus de liberté.Au ravissement qui me reste
Parmi ces agréables lieux,
Je crois que la maison céleste
Ne se doit point nommer la demeure des dieux;
Pour moi je la juge funeste,
Et ce nouveau séjour me plaît mille fois mieux.Ce Prince a les vertus parfaites,
Ses appas ont gagné ma foi;
Jupiter fait bien les tempêtes,
Et quoique les mortels tremblent dessous sa loi,
On ne célèbre point ses fêtes
Avec tant de respect qu’on sert ce jeune Roi.A voir comme quoi tout succède
A ses desseins aventureux,
Et qu’on ne sait point de remède
Pour ceux que sa colère a rendu malheureux;
Sa faveur, à qui la possède,
Rend le sort à son gré propice ou rigoureux.
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Théophile de VIAU
Théophile de Viau, né entre mars et mai 1590 à Clairac et mort le 25 septembre 1626 à Paris, est un poète et dramaturge français. Poète le plus lu au XVIIe siècle, il sera oublié suite aux critiques des Classiques, avant d’être redécouvert par Théophile Gautier. Depuis le XXe siècle, Théophile de Viau est défini... [Lire la suite]
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