Poème '02 – Verger' de Rainer Maria RILKE dans 'Vergers'

02 – Verger

Rainer Maria RILKE
Recueil : "Vergers"

Vers quel soleil gravitent
tant de désirs pesants ?
De cette ardeur que vous dites,
où est le firmament ?

Pour l’un à l’autre nous plaire,
faut-il tant appuyer ?
Soyons légers et légères
à la terre remuée
par tant de forces contraires.

Regardez bien le verger :
c’est inévitable qu’il pèse ;
pourtant de ce même malaise
il fait le bonheur de l’été.

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Commentaires

  1. V = gt
    -------

    Newton, comme un ermite
    Ou comme un paysan,
    Loin des gens qui s'agitent,
    Scrute le firmament.

    La lune en la nuit claire,
    Au travers d'un cristal ;
    Pomme, lourde ou légère,
    Au trajet vertical.

    Newton en son verger
    Calcule ce que pèsent
    Les fruits qu'il va manger
    Sous cette lune anglaise.

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