Poème 'À cette page étrangère' de ATOS

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À cette page étrangère

ATOS

Il faudrait aller s’étendre un peu sur une page étrangère.
Celle on nous n’avons rien vu, rien goûté, rien su.

Il faudrait aller là bas, dans ce pays qui nous rassemble,
se poser dans la main du ciel pour voir le jour nous raconter
comment un seul espoir a fait renaître nos forêts .

Il faudrait dans ces phrases aller y poser nos yeux et y tremper nos visages
pour essuyer nos larmes que nous avons fait naître dans le brasier de nos mensonges,
là où nous jetons chaque jour, un à un, les restes de nous mêmes.

Il faudrait aller là bas,
entendre d’autres lèvres, embrasser d’autres mots,
sentir d’autres peaux, d’autres saisons, d’autres pluies,
en tissant lentement un à un tous les liens de nos collines.

S’étonner encore, et s’émerveiller peut être.
S’émerveiller d’entendre cette histoire chanter de toute son étoffe
cette douceur de vouloir s’aimer simplement comme des hommes.

S’émerveiller de nous voir dans la confiance de ce que nous sommes
sans jamais plus nous soucier de ce que nous deviendrons.

Ne rien se demander, ne plus avoir de vérité, ne plus attendre de réponse,
mais n’avoir qu’une pensée
la seule,
celle qui garderait nos yeux ouverts sur l’importance de nos gestes ,
une pensée à la parole sincère et à la juste bonté.

Avec cette seule pensée, ensemble,
nous pourrions peut être à ce pays lui donner un nom,
un nom comme un repère, un refuge, une prière,
un nom pour chasser ceux que nous devenons.

Un nom sur cette page étrangère,
qui nous rassemblerait pour peu que nous y croyons,
un nom comme la seule force par laquelle nous demeurerons:
tous ces mots rassemblés en notre nom:
La Terre entière.

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