Poème 'A l’angle de la vue' de ATOS

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A l’angle de la vue

ATOS

La nuit sous son château de voiles
pleuvait de lumière comme vérité sur le sable.

Ses chemins étaient des chevaux de hasard
qui croisaient des fenêtres en regard.

A l’angle de la vue
La route était de décembre
et l’enfant dans sa chambre.

Le fleuve était si lourd de pourquoi
qu’ailleurs le ciel allait écrire sur le sable.

La ville n’a rien su, ni des voiles, ni de l’ombre.
Perdue dans ses miroirs, à perte de vie,
elle fermait ses volières.

C’était pour beaucoup un soir.
Un soir comme pour d’autres.
Voilà, c’était là :
la signature d’un départ.

On dit avoir vu des oiseaux de mémoire.
Mais on doit savoir deviner ça
dans le reflet d’une étoile.

La ville n’a rien retenu,
ni son nom, ni l’instant,
Il n’avait que l’espoir sur le dos
cinq lettres dans sa peau
et quelque bagage en naufrage.

L’image, déjà de septembre
et l’enfant écrit toujours son histoire.

La ville était de sable
et la lumière à l’ambre de la rue.

La nuit est un radeau de voiles
Qui emporte toujours la musique d’une chambre.

Une once de vie contre une ombre de nuit
que voulez vous qu’on efface ?
Des lettres sur le sable ou le château à voiles ?

Il n’est de nuit venue que celle qu’on a pas vécue.

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