Poème 'Angélus' de ATOS

Angélus

ATOS

Ton corps est l’angélus de papier
que je récite à la fenêtre de l’aurore.

Un océan où je débarque tous mes bateaux.

C’est une ivresse qui me renverse,
une ligne qui me bouleverse.
Ton corps est l’archipel d’un désir
que je récite matin, tête dressée,
courant de rives en ville
pour annoncer au monde
la nouvelle qui vient de m’embraser.

Te désirer de toute chair
contre le ciel qui se presse
de me verser entre tes mains

T’aimer au tourbillon d’une parole,
là bas, que je connais,
jusqu’à la dernière étoile.

Ton corps est cette terre qui se dresse en mille prières
et qui m’adresse aux fleuves dans le tintement de sa pierre.

Ton souvenir est une enveloppe de mots
que je relie à tous les gestes de ton corps
Qui me traversent la peau en poursuivant l’ aurore.

Et c’est pour ça vois tu,
Pour ça que je te parle du ruisseau.

Eaux sur la Bièvre - Photographie - 06.2016 - © Astrid Shriqui Garain

Eaux sur la Bièvre - Photographie - 06.2016 - © Astrid Shriqui Garain

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Commentaires

  1. Un beau poème sur le corps de l'amant(e) transformé en une merveilleuse citadelle d'amour. C'est splendide !

  2. merci ami Leutcha ! Amitiés

  3. Un Angélus qu'on aimerait bien entendre sonner très souvent surtout quand il est suivi de jolis mots comme les tiens accompagné d'une superbe illustration.

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