Azuré, faible, blessé
Azuré, faible, blessé
Par le couteau de l’automne,
L’été se meurt, affaissé
Dans l’éther qui l’abandonne.C’est un jour étroit. — Refus
D’opulence et de bien-être !
— Mon amour, toi qui ne fus
Que tel que tu pouvais être,Sans rien au delà de toi,
Sans effort contre toi-même,
Sans ce frémissant émoi
Dont s’accroît celui qui aime,Ce beau soir intelligent,
Aux couleurs nettes et ternes,
Ressemble à ton cœur d’argent !
Qui n’a ni chaleur ni cerne.— C’est un beau morceau pensant
D’azur glacial et juste;
Mais pour ce sang bondissant,
Pour ce cœur vraiment auguste,Mais pour cet esprit royal
Qui, disposant du mystère,
Avait dans ton poing frugal
le sceptre de la terre,Était-ce vraiment assez,
Vraiment la comble mesure
De ma bachique blessure,
Ce pauvre amour que tu sais?
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Anna de NOAILLES
La comtesse Anna-Élisabeth de Noailles, née princesse Bibesco Bassaraba de Brancovan, est une poétesse et romancière française, d’origine roumaine, née à Paris le 15 novembre 1876 et morte à Paris le 30 avril 1933. Née à Paris, descendante des familles de boyards Bibescu et Craioveşti de Roumanie, elle est la fille du... [Lire la suite]
- Je ne puis jamais reposer
- Parce que dès l'enfance et d'instinct tu...
- Si tu rencontrais par moment
- Moi seule je connais ta langoureuse allure
- Tu es comme tu pouvais être
- Ce n'est pas lorsque tu semblais
- Quand un soudain sommeil a séparé de toi
- Je ne croyais pas trouver là
- Nous t'avons bien redouté
- Je voudrais mourir, mais non pas




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