Poème 'Calliope' de ATOS

Calliope

ATOS

Défouraillée de la matrice profonde,
j’ai repoussé la force souterraine,
démembré ses mâchoires
et j’ai planté mes poings dans les parois du gouffre noir.

J’ai,
à mon cou un torque de cristal
dans ma chair l’éclat du silex
et à mes lèvres l’envol d’un aigle.

J’ai traversé le Dédale,
passé l’Arche primal
et bu le souffre de la Sève.

A mes reins,
je porte la senne du fleuve,
à mes yeux,
les élytres du globe,
et dans mon ventre,
la gangue du destin.

J’ai passé le chantoir des ombres,
entendu les tambours de l’Onde,
et transpercé d’un éclair le mystère des sables.

ma langue est de peau,
mes cuisses sont des arbres,
mon sexe est de liane,
mes bras sont des flammes,
et mes mots sont des sabots.

Je suis l’humaine.

Et sur la Terre
devant l’Océan du Ciel,
Je me tiens debout
pour donner espérance à mes jours.

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