Poème 'Cargo' de ATOS

Cargo

ATOS

Décembre leste nos cales
Et marchande notre temps.
En mes tempes,
Je sens battre mon sang.

Nuit,
Hisse ta toile vers le ciel
et retire ce drap de ma chair.

Dessine les courbes de tes soleils ,
Que de ta flamme,
J’appareille.
En partance d’autrefois,
A ton exil je m’agrippe.
Je me rends, belle marine,
A tes cris, en tes eaux, et par ces vents.
Entrouvre tes lèvres !
Sur mon torse je grave le nom de ton rocher.
En toi, écoute,
je verse mon chant.

Mille et un soleils
brûlent dans le ventre lourd de ce navire de paille.
Mille et un soleil entre tes failles.

Des vagues somnambules fracassent ton rire
contre la face brune du temps.
L’œil infernal transperce le dôme de suie.
Mille et un écueils
noircissent les paumes de la pluie.

Je dague tes écailles
Et enfourne dans ta gueule mes entrailles.
La charpie des hommes filoche sur les quais.
Le silence empoché, ils dressent leurs épaves.

Nuit,
Mets toi en chasse,
et lève l’ancre de l’aube.
Qu’en d’autres temps
Un peu plus loin,
Longtemps,
j’aille rêver.

Poème préféré des membres

Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

Aucun commentaire

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS