Poème 'Chanson de la plus haute tour' de Arthur RIMBAUD dans 'Derniers vers'

Accueil > Les poètes > Poèmes et biographie de Arthur RIMBAUD > Chanson de la plus haute tour

Chanson de la plus haute tour

Arthur RIMBAUD
Recueil : "Derniers vers"

Oisive jeunesse
A tout asservie,
Par délicatesse
J’ai perdu ma vie.
Ah ! Que le temps vienne
Où les coeurs s’éprennent.

Je me suis dit : laisse,
Et qu’on ne te voie :
Et sans la promesse
De plus hautes joies.
Que rien ne t’arrête,
Auguste retraite.

J’ai tant fait patience
Qu’à jamais j’oublie ;
Craintes et souffrances
Aux cieux sont parties.
Et la soif malsaine
Obscurcit mes veines.

Ainsi la prairie
A l’oubli livrée,
Grandie, et fleurie
D’encens et d’ivraies
Au bourdon farouche
De cent sales mouches.

Ah ! Mille veuvages
De la si pauvre âme
Qui n’a que l’image
De la Notre-Dame !
Est-ce que l’on prie
La Vierge Marie ?

Oisive jeunesse
A tout asservie,
Par délicatesse
J’ai perdu ma vie.
Ah ! Que le temps vienne
Où les coeurs s’éprennent !

Poème préféré des membres

gerarddebrennel a ajouté ce poème parmi ses favoris.

Commentaires

  1. Pourquoi s'inquiéter
    De l'oisiveté ?
    Si le coeur s'inonde
    De la joie du monde,
    C'est alors le temps
    Où ce coeur s'éprend.

Rédiger un commentaire

Arthur RIMBAUD

Portait de Arthur RIMBAUD

Arthur Rimbaud (Jean Nicolas Arthur Rimbaud) est un poète français, né le 20 octobre 1854 à Charleville, dans les Ardennes, et mort le 10 novembre 1891 à l’hôpital de la Conception à Marseille. Lycéen brillant et poète précoce, Arthur Rimbaud excelle dans les compositions latines, parmi lesquelles on trouve ses plus... [Lire la suite]

© 2023 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS