Poème 'Chinoiserie' de Théophile GAUTIER dans 'La Comédie de la Mort'

Chinoiserie

Théophile GAUTIER
Recueil : "La Comédie de la Mort"

Ce n’est pas vous, non, madame, que j’aime,
Ni vous non plus, Juliette, ni vous,
Ophélia, ni Béatrix, ni même
Laure la blonde, avec ses grands yeux doux.

Celle que j’aime, à présent, est en Chine ;
Elle demeure, avec ses vieux parents,
Dans une tour de porcelaine fine,
Au fleuve jaune, où sont les cormorans ;

Elle a des yeux retroussés vers les tempes,
Un pied petit, à tenir dans la main,
Le teint plus clair que le cuivre des lampes,
Les ongles longs et rougis de carmin ;

Par son treillis elle passe sa tête,
Que l’hirondelle, en volant, vient toucher,
Et, chaque soir, aussi bien qu’un poète,
Chante le saule et la fleur du pêcher.

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Commentaires

  1. parmi les préferés depui l'âge de 12 ans! et ( quelle ingratitude,) j'hésitais antre Cauthier et Lecomte de l'isle!!!!!

  2. 春雪 *** Neige au printemps
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    J’ai vécu quelques mois dans la Chine lointaine ;
    Me reviennent, parfois, ces souvenirs enfuis,
    Quand la lune d’automne est au jardin, la nuit,
    Ou quand la brume rend ma vision incertaine.

    Petits livres chinois, qui chez moi par centaines
    Au fil tu temps passé vous êtes introduits,
    Quelques-uns d’entre vous sont assez bien traduits ;
    Y compris un recueil de blagues tibétaines.

    Mais ce que j’ai suivi pendant pas mal de jours,
    C’est un blog dont l’esprit me séduisait toujours,
    Exprimant une humeur ou pensive ou joyeuse.

    Dame de Neige, à force d’être ton lecteur,
    Je deviens ton adepte et ton admirateur,
    Je relis à plaisir ta prose capricieuse.

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