Poème 'De fenêtre' de ATOS

De fenêtre

ATOS

De fenêtre sur doute en jour contre fait,
ce qui se tient détoure l’usage du monde.

L’ombre s’ouvre comme une paupière au secret.
Elle arche et pente chaque colline.

L’enfant heurte,
les dos courbent,
et les linges sont lents,
à la mesure,
juste mesure,
comme un soupçon de silences trop blancs.

Au son, au rythme,
aux couleurs des saisons
on sent la solitude mépriser l’abandon
et l’habitude provoquer ses pardons.

Sur l’ailleurs,
au tournant des murailles,
Lorient s’écaille sur quelques chapeaux en paille.

Violon d’étude en passe muraille
Dans la cadre des maisons,
entre pinceaux et quatre murs
l’enfant murmure son volume.

C’est à l’heure qui passe sans doute
qu’il convient de peser sa question.

En miroir l’horizon découvre
la chasse d’un papillon de satin noir
ouverte contre le mur d’un salon.

( lecture de l’exposition Berthe Morisot, musée d’Orsay (07.2019) )

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